
Le syndicat des bordeaux en plein blocage institutionnel
Un président et un conseil d’administration de bords opposés et qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur l’élection d’un bureau, la situation de blocage est inédite à la tête de l’AOC des bordeaux et bordeaux-supérieur. À la fin du mois d’août, Michel-Éric Jacquin, membre du collectif Viti 33 qui porte la contestation d’une partie des viticulteurs, a été élu président à la tête de l’ODG, à la surprise générale. Battant d’une voix Stéphane Gabard, le président sortant, qui avait enchaîné cinq mandats successifs. Le nouvel élu n’a toutefois pas réussi à constituer une majorité au sein du conseil d’administration pour faire élire un bureau. Conséquence, le blocage est désormais total. Certes, le président est désormais le porte-voix officiel, et pour un an, de la plus vaste AOC du vignoble girondin avec ses 1 600 adhérents. Michel-Éric Jacquin s’est d’ailleurs déjà prononcé dans V&S News pour un net changement d'orientation (relire la lettre du 12 septembre : « Le nouveau président de l'ODG bordeaux et bordeaux supérieurs vise un passage en IGP »). Le président n’a en revanche aucun pouvoir ou presque. C’est en effet un membre du bureau qui représente l’ODG à la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB), celle-ci fédérant les 24 syndicats viticoles, et au CIVB. Officiellement, c’est toujours Stéphane Gabard, un proche de Bernard Farges, l’homme fort du CIVB depuis plus d’une décennie, qui représente les bordeaux et bordeaux supérieur au sein des deux instances. Aujourd’hui, personne ne prend plus la parole. « Il faut trouver un terrain d’entente », explique pourtant un responsable du syndicat. Ce sera peut-être le cas ce vendredi 17 octobre avec une nouvelle réunion du conseil d’administration qui doit se tenir à Beychac-et-Caillau au siège du syndicat.