
L’État annonce ce 6 février la mise en place cet été d’une campagne de distillation pour aider la filière vitivinicole en proie à des difficultés aussi bien structurelles que conjoncturelles. «
40 M€ de crédits nationaux, complétés de 40 M€ de l’enveloppe de financements européens dédiée au secteur vitivinicole, seront engagés », indique le ministère de l’Agriculture, qui ajoute qu’«
une seconde campagne de distillation pourra être organisée à partir d’octobre selon la même répartition entre crédits nationaux et européens pour atteindre un maximum de 160 M€ en 2023 ». Par ailleurs, l’État annonce la prolongation jusqu'à fin 2023 du rééchelonnement des prêts garantis par l’État (PGE). Une «
task force »
ministérielle, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, sera également mise en place «
pour accompagner les agriculteurs et les orienter vers les solutions les plus adaptées à leur situation ».
Face au changement climatique et à l’évolution des demandes des marchés domestique et export, l’État s’engage à «
accompagner la filière dans l’élaboration de son plan stratégique d’avenir ». Concernant les situations de crise propres à certains bassins viticoles, le Bordelais en particulier, «
des pistes sont à l’étude autour de la mobilisation des outils du Feader sur la diversification agricole, du renouvellement de générations et de l’arrachage sanitaire dans le cadre d’un programme interprofessionnel d’enrayement de la flavescence dorée ». Enfin, pour faire suite au système d’assurance récolte entré en vigueur début 2023, «
deux nouveaux guichets d’aide aux investissements de protection face aux aléas climatiques, dotés de 20 M€ chacun – dont un réservé aux assurés –, soit un total de 40 M€ pour mieux protéger l’ensemble des exploitations, ouvriront dans les prochains jours ». Il n'est en revanche pas fait mention d’aide au stockage privé qui faisait aussi partie des attentes de la filière viticole.