
À 87 ans, Bernard Magrez, qui a toujours jalousement préservé son indépendance, est désormais prêt à ouvrir son capital et le dit : «
À un moment ou un autre, cela pourrait être d’ici un an ou un peu plus, il faudra bien faire entrer un partenaire. Je crois encore plus qu’auparavant au potentiel de la marque Bernard Magrez. Détenant 100% de l’entreprise, le développement passera forcément par une association. » Le propriétaire d’une quarantaine de vignobles en France et dans le monde, dont quatre grands crus classés à Bordeaux, a aussi probablement l’objectif de sécuriser son groupe. Il n’a jamais présenté ses enfants comme de possibles successeurs. Pour l’instant, le patriarche reste discret sur le profil du partenaire recherché. Sera-t-il issu du monde du vin ? «
Pas forcément, mais il faut un acteur avec lequel nous avons des synergies et qui soit complémentaire. » Pour certains observateurs, cette ouverture serait rendue nécessaire par la difficulté de commercialiser les importants volumes de ses grands crus qui n'ont pas tous la notoriété du Château Pape Clément : la production du 4
e cru classé La Tour Carnet (251 ha plantés), celle du saint-émilion Château Fombrauge (43 ha) et Clos Haut-Peyraguey (20 ha).