«
Je veux ici avoir une pensée pour nos collègues qui sont parfois dans une profonde difficulté, et surtout leur exprimer la totale solidarité de toute la filière », a lancé Allan Sichel, le président du CIVB, en préambule de son discours d’ouverture de l’assemblée générale de l’interprofession. Ces difficultés a-t-il insisté, sont «
dans certains cas, […]
la conséquence de prix de transactions inadmissibles ». Face à ce problème de la rémunération des viticulteurs, une réunion inédite s'était tenue le 8 avril dernier entre les membres de l'interprofession, les syndicats et la grande distribution. Depuis, Bordeaux a reçu le renfort des vignobles de la vallée du Rhône pour engager une réflexion au sein du CNIV et a multiplié les échanges avec les membres du gouvernement, notamment Agnès Pannier-Runacher (ministre déléguée à l’Agriculture), «
très attentive à nos propositions d’évolution de la loi Egalim ». En parallèle, une prochaine réunion est prévue le 16 mai entre le CNIV et les fédérations des distributeurs. «
Nous savons qu’il ne sera pas possible de décréter un prix minimum appliqué de manière obligatoire, systématique et non différenciée. L’objectif est plutôt de déterminer des indicateurs pertinents qui permettront de calibrer les prix du contrat amont sur des bases éclairées », a expliqué Allan Sichel. Même si «
cela n’a rien de glorieux », a reconnu Allan Sichel, l’interprofession espère désormais revenir à «
l’équilibre volumique dans les prochaines semaines » grâce à la distillation, aux mesures d’arrachage et à la faible récolte 2023.