La tradition est une innovation qui a perduré. L’usage de la bouteille en verre pour le vin s’est répandu avec la révolution industrielle du début du XIXe siècle. Est-ce toujours le contenant idéal ? Le débat fait rage, particulièrement dans le monde anglo-saxon.
Reproche a souvent été adressé au Bag-in-Box de ne pas être suffisamment vertueux vis-à-vis de l’environnement alors que ses parts de marché ne cessent de grimper. Adelphe a donc décidé de plancher sur son écoconception et, pour cela, a lancé un groupe de travail il y a deux ans. Le résultat de toutes ces cogitations, parfois très techniques, est désormais disponible dans le Guide des bonnes pratiques que vient d’éditer Adelphe.
Par sa praticité, le BIB séduit. Son image n’est pourtant pas encore à la hauteur de ses volumes. S’il n’est pas – ou plus – associé au « gros rouge qui tache », il est, au mieux, d’abord associé au vin à boire entre copains et n’a pas encore acquis toutes ses lettres de noblesse par rapport à la bouteille, ni pu les transmettre à son contenu. Elodie Bécheras, directrice de l’ISCID (Institut supérieur couleur image design), qui a présidé le jury du concours Best Dressed Wine in Box 2021, livre, à partir de cette expérience, quelques conseils pour revaloriser l’image de ce contenant.
La start-up Le Petit Baroudeur propose une alternative à la bouteille en verre : la Bio’teille. Un contenant qui se veut un croisement entre les formes de la bouteille de vin et les techniques de conservation du vin en BIB. La Bio’teille se présente ainsi comme écologique, légère, résistante et isotherme.
Le retour de la consigne des emballages en verre est désormais inscrit dans la loi, mais n’a aucun caractère contraignant et se fera sous conditions. De quoi rassurer les professionnels, au moins à moyen terme.
Plus le BIB prend de la place dans les linéaires, moins ces derniers dégagent de valeur ajoutée : telle est la conclusion d’une étude menée par l’IRI pour le compte de la Fédération des industries du verre. Pour contrer cette paupérisation du rayon, la fédération veut miser sur l’innovation et la qualité afin que la bouteille en verre accroisse ses capacités de séduction auprès du consommateur.
Avec ses bouteilles plates en PET recyclé et intégralement « re-recyclables », la société britannique Garçon Wines fait le pari de palettiser le double de bouteilles de vin pour le même encombrement et le même poids.
Agrex Consulting a décortiqué le marché du BIB. Ce conditionnement peut encore gagner en valeur à l’export dans les pays anglo-saxons et en France, dans des formats réduits et mieux marketés.
Une étude (« Neuromarketing meets the art of labelling. How papers and finishing on labels affect wine buying decisions », à télécharger sur www.vsnews.fr – rubrique Documentation) menée par deux chercheurs italiens, Giulia Songa et Andrea Ciceri, a tenté d’explorer le rôle du papier et des embellissements des étiquettes de vin sur la perception des consommateurs et sur leurs choix en termes d’achat.